Intro :

L’aire du numérique a bouleversé le métier de photographe. L’arrivée de logiciel de post-traitement des photos a élargi le champ des possibles. Malgré des dérives, notamment dans l’univers de la mode, ces procédés de traitement n’ont pas pour unique vocation de travestir la réalité, car ils sont surtout des outils puissants au service de la créativité.

Je suis photographe professionnel à Toulouse et je vais vous expliquer le rôle que joue le post-traitement dans mon travail.

Un peu d’histoire :

Saviez-vous que le post-traitement existait déjà à l’époque de la photographie argentique ?
Et oui ! Même si le procédé était coûteux et laborieux, la volonté de façonner une image au-delà de la capacité même d’un appareil était déjà présente. En laboratoire, il était possible d’ajuster les ombres, enlever des personnages, modifier les tons…

photo d'illustration d'un article sur le site de Bryan Perie représentant une retouche photo argentique.

Portrait of James Dean by Dennis Stock, 1955

Réalité ou fiction ?

Mes photos post-traitées sont plus représentatives de la réalité qu’à leur sortie brute du boîtier.
En effet les constructeurs de boîtiers tel que Nikon ou Canon ont développé un format « brut » spécialement dédié au post-traitement. Il a pour avantage d’enregistrer une quantité d’informations bien plus élevée que le format JPEG et multiplie les possibilités d’une photo. Cependant, un passage dans un logiciel de post-traitement est indispensable pour révéler l’image et la rendre simplement fidèle à la réalité que je souhaite retranscrire.
Je travaille donc exclusivement via ce procédé : prise de vue —> sélection —> développement numérique.

Voici la différence entre une de photo « brute » et une photo post-traitée :

Photo de Bryan Perie, après post-traitement. Photo de Bryan Perie, avant le post-traitement.
De nouveaux horizons

Le post-traitement a permis de voir de nouvelles tendances photographique émergés. Il est devenu possible de créer des univers à mi-chemin entre la réalité et la fantaisie avec pour seule limite ; la créativité de chacun.

Photo d'illustration pour un article sur le site de Bryan Perie Photographe.

Image par Rogier Hoekstra de Pixabay

Conclusion

Contrairement aux idées reçus, ne pas retoucher ses photos, ce n’est pas être un bon photographe.
Maitriser la post-production de l’image fait aujourd’hui partie des pré-requis indispensable d’un photographe professionnel. Ce n’est pas une opération simple, il ne s’agit pas de quelques clics en échange d’un résultat instantané. Chaque paramètre, chaque couche de la photo doivent être manipulés afin d’obtenir un équilibre et donner son empreinte à une image.